Moutier

Cet ensemble, qui constitue le noyau du site, conserve encore un charme de vieille bourgade. Au vu de ses qualités historico-architecturales et spatiales. Sur la rue pavée de l'Hôtel-de-Ville, qui s'élève en pente douce, on trouve encore quelques maisons du 18e s., notamment aux nos 9, 10 et 12, et l'ancien Hôtel de la Couronne (rue Centrale 69). Contigu à ce dernier se trouve l'Hôtel du Soleil (no 7). Parmi les autres bâtiments du 19e s., l'Hôtel-de-Ville est sans conteste le plus marquant de l'ensemble. Cet édifice néo-classique, bâti vers 1835, abrita initialement l'école. Au-devant, une élégante fontaine néo-classique agrémente la petite place du même nom. Aux abords, on trouve aussi 2 bâtiments du début du 20e s., en Heimatstil néo-baroque (nos 2 et 6), qui contribuent également à l'image de la place. A l’O de cet ensemble se trouve la rue Centrale qui comprend des bâtiments contigus bâtis dès le 19e s. qui, bien qu'ayant subi des transformations, notamment leurs vitrines, participent à l'unité spatiale de la rue du côté impair (nos 49 à 57). Au no 59, l'ancienne cure est demeurée, quant à elle, quasiment intacte. Au tournant du siècle, l'architecte et entrepreneur Charles Kleiber-père (1875-1937) conféra un nouveau visage à cette partie du bourg. On lui doit quelques réalisations très représentatives du début du 20e s., don't une ancienne banque (no 60) et le Chicago flanqué de la statue de St-Germain (no 63). Ce dernier constitue à l'angle de la rue une intéressante articulation urbaine avec un groupe de bâtiments contigus, situés du côté impair de la rue de la Prévôté, également bâtis par Kleiber, don't les nos 5 et 9 - historicisants - et un peu plus loin, l'Hôtel Suisse (no 11). L’ensemble est complété par la colline où se trouve la collégiale et l’ancien château. La collégiale -don't le clocher est un important repère architectural de la ville - était demeurée en ruine de 1570 à 1858 et fut reconstruite de 1860 à 1863 en remployant des matériaux d'origine. A l'E du site se trouve le château prévôtal. Pourvu de ses tours d'enceinte, vestiges de muraille et dépendance dite « Maison du Chasseur », cet ancien pied-à-terre des princes-évêques fut reconstruit après incendie, de 1738 à 1742, sur l'assise du précédent qui datait de la fin du 16e s. Vis-à-vis, se dresse l'ancien hôpital du district (1871-75), qui fut agrandi à maintes reprises. Le tribunal de district, bâtiment historicisant de 1932, s'intègre bien à l'ensemble, ainsi qu'aux 2 maisons du 18e s. sises au pied de la colline.