Reconvilier

En corollaire à l'industrialisation du village à la fin du 19e s. se dessina le long de la route cantonale un nouvel axe économique qui se développa peu à peu jusque durant la seconde moitié du 20e s. Se densifiant, subissant d'importantes modifications structurelles, il forme aujourd'hui un village-rue le long de la Grand’Rue rectiligne qui en constitue l'épine dorsale. A l'amorce de la route de Tavannes, le tracé emprunte une courbe que délimite au NO le complexe de la fonderie Boillat qui interrompt la liaison directe avec l'axe traversier de l'ancien village rural. Le tissu bâti de cet ensemble compact, semi-urbanisé, se révèle d'une grande diversité architecturale. Il se compose principalement d'immeubles d'habitation dotés de commerce au rez-de-chaussée, dont plusieurs furent bâtis par Edouard Groslimond, et où sont conservées quelques belles devantures d'origine. Parmi les réalisations intéressantes du début du 20e s. en Heimatstil ou dans un esprit historiciste figurent les bâtiments de la Grand’Rue nos 8, 10, 13, 17, 18, 20, 26 et 28. La partie centrale de l'ensemble, où jadis coulait la Birse à ciel ouvert, est aujourd'hui occupée par une longue place (de parc) ombragée d'une belle rangée d'arbres et que flanque au N la dernière caserne ouvrière contiguë du village (aujourd’hui en partie disparue). A proximité, enjambant la voie ferrée, se trouve aussi une passerelle métallique, rarissime dans la région. Marquant de par ses qualités spatiales, cet ensemble est significatif de l'ébauche d'urbanisation de la localité au tournant du 20e s.