Saint-Imier

L'aspect actuel du centre relève des travaux de reconstruction du site selon un plan d'alignement suite à plusieurs incendies entre 1839 et 1856. Le noyau principal de la localité est défini par 2 places de plan carré, reliées par un axe principal rectiligne. Au N s'y ajoute un 2ème axe longitudinal ainsi que des axes transversaux qui les lient. De caractère citadin, le site se distingue par une forte densité et une certaine homogénéité de sa substance bâtie néo-classique. Groupés en massifs, les édifices représentent souvent d'imposants volumes. Cette architecture et la structure urbaine en damier définissent des perspectives marquantes, offrant notamment des points de vue définis par les bâtiments ponctuant ces axes, à l'instar de la tour de l'église catholique romaine. Parmi les nombreux édifices du 19e s. d'intérêt se distinguent entre autre l'ancien Hôtel de la Couronne (rue Francillon 15) ou encore la remarquable demeure néo-classique de 1844 (rue Pierre-Jolissaint 47). Cet ensemble est ponctué de bâtiments dont les silhouettes sont particulièrement marquantes dans le site, comme la collégiale, l'église catholique romaine, l'école primaire ou encore l'ancien Hôtel Central autrefois hôtel de ville. Aux abords de la place du Marché sont conservés divers édifices antérieurs aux bouleversements du 19e s., à savoir la cure, la maison Terraz, la tour Saint-Martin, la collégiale et d'autres. Le plan d'alignement de 1856 est complété mais également définie par la moitié O de la rue des Jonchères où sont alignés divers massifs de maisons ouvrières. Les massifs établis sur le côté N de la rue, bâtis pour la plupart entre 1860 et 1880 environ, se distinguent par leur hauteur modérée et par un aspect homogène dû à la répétition d'unités semblables. La typologie des habitations ouvrières, leur architecture néo-classique et le mode d'implantation régi par un schéma orthogonal relèvent des pratiques caractéristiques au 19e s. notamment dans les cités horlogères du Jura.